Dans cet article, nous allons d’abord exposer les faits, puis proposer 4 solutions concrètes pour instaurer une véritable démocratie participative à Lambersart.
L’état de la démocratie participative à Lambersart
Les élections municipales de 2020 ont vu l’élection du maire actuel avec 55,83 % des voix exprimées, mais avec seulement 19,74 % des voix des électeurs inscrits, l’abstention ayant été particulièrement élevée (63,98 %).
En clair, moins de deux Lambersartois sur dix ont voté pour l’équipe municipale actuelle.
Dans ce contexte, la politique de démocratie participative soutenue par la municipalité pouvait apparaître comme un moyen honorable de compenser ce déficit de légitimité.
Mais, dans les faits, les réunions dites de “concertation” prennent fréquemment la forme de mises en scène où les participants, parfois infantilisés, sont invités à choisir entre deux options, souvent insatisfaisantes.
Une démocratie participative très béton
Hormis les réunions concernant le réaménagement de la circulation au Canon d’Or, la quasi-totalité des autres réunions ont été organisées autour de projets immobiliers, souvent en présence des promoteurs ou de leurs consultants en marketing urbain (Briqueterie, Bonte, Lyautey, 117 rue du Bourg, lotissement des gens du voyage, Point P Comar rue des Blanchisseurs, garage Renault Paunet, TDF, Sion, rue de Lompret, aménagement du centre Bourg, etc.).
Ces rencontres ont été perçues, par beaucoup, comme un moyen de justifier des décisions déjà prises sur l’essentiel, plutôt que de favoriser une véritable écoute des Lambersartois.
Une absence de réunions de consultation sur des sujets essentiels
Il est frappant de constater que la municipalité n’a organisé aucune réunion de démocratie participative concernant la révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU3), alors que son élaboration s’est poursuivie en 2021 et 2022. Pourtant, ce PLU détermine les grandes lignes de l’urbanisme à Lambersart pour les années à venir.
En novembre 2022, le conseil municipal a voté ce PLU, qui autorise une densification immobilière accrue, sans organiser une seule réunion de démocratie participative sur ce sujet. De même, aucune réunion de concertation n’a été organisée pour consulter les citoyens sur l’abandon de la vidéo-protection ou l’extinction de l’éclairage public la nuit.
Au final, on pourrait avoir l’impression que la démocratie participative est instrumentalisée au service d’un agenda immobilier qui peine à convaincre les Lambersartois.
Une liberté d’expression trop encadrée à Lambersart
Dans toute vraie démocratie participative, la liberté d’expression des citoyens doit être garantie.
Or, à Lambersart, il est évident que cette liberté est sérieusement bridée, notamment sur les pages Facebook de la commune (ville de Lambersart et Nous sommes Lambersartois).
Les commentaires y sont systématiquement filtrés et trop souvent censurés, dès lors qu’ils divergent de la politique municipale.
Ce n’est pas de commentaires malveillants que nous parlons, mais d’expressions légitimes de désaccord.
Sur certaines publications, la mairie bloque même la possibilité de laisser un commentaire. En particulier, les sujets relatifs à la propreté de la ville, à son entretien ou à l’insécurité sont particulièrement muselés.
Cette situation génère un sentiment de manque de transparence, et empêche une véritable circulation de l’information, freinant ainsi une politique de démocratie participative digne de ce nom.
Solutions pour une vraie démocratie participative
Pour que Lambersart devienne un véritable modèle de démocratie participative, il faut d’abord rétablir un environnement où les citoyens peuvent s’exprimer librement, sans crainte de censure, et où leurs avis sont écoutés et pris en compte.
Voici 4 propositions simples mais essentielles :
- Organiser de véritables réunions de concertation.
Ces réunions doivent partir d’une page blanche, sans préalables imposés. Les citoyens doivent être invités à participer à l’élaboration des projets municipaux importants, qui ne devraient pas être façonnés selon une idéologie préexistante, mais en fonction des attentes et des besoins des Lambersartois. - Rétablir la liberté d’expression sur les pages Facebook de la mairie.
Les Lambersartois devraient pouvoir exprimer librement leurs avis concernant la propreté, l’entretien ou la sécurité de leur quartier, et leurs désaccords sans crainte d’être censurés ou bloqués par le service communication de la mairie. - Utiliser la procédure du référendum local.
La loi permet au maire de soumettre certains projets d’intérêt général à un référendum local (par exemple : la réalisation d’un grand projet immobilier, l’arrêt de la vidéoprotection, l’extinction de l’éclairage public la nuit, etc.). Le maire actuel n’a jamais voulu en organiser un seul. Pourtant, ces référendums permettraient de rendre les décisions légitimes. - La démocratie participative se fait aussi dans la rue.
Pendant la campagnes électorale de 2020, les candidats sont allés à la rencontre des citoyens en faisant du porte-à-porte. Mais après l’élection, alors même qu’ils sont rémunérés pour leur poste d’adjoint au maire, on ne les a plus vu…. Pourtant, cette bonne action de démocratie participative ne devrait pas s’arrêter à la campagne électorale. Il est essentiel que les élus continuent ce dialogue direct avec les habitants, en recueillant leurs avis et demandes dans la rue, en porte à porte.
Votre avis est important
Selon vous, ces solutions sont-elles simples à mettre en place ?
Ne permettraient-elles pas d’établir une vraie démocratie participative à Lambersart ?
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